tango.jpgVous trouvez le tango trop classe? Nous aussi, enfin surtout moi parce que comme dit Théo "on danse pas chez les M..."...
Finalement, il s'est inscrit avec moi, et tant mieux parce que c'est une danse de couple très fusionnelle et je ne me voyais pas faire comme les cours de salsa, dire bonsoir à un inconnu toutes les 2 minutes pendant une rueda cubaine...

Nous arrivâmes dans une école de danse sans prétention avec des gens très accueillants, et l'hôtesse me dit mon prénom et celui de Théo sur un air interrogateur comme pour nous identifier, je trouvai cela très agréable et m'aperçus que sur 4 nous étions les 2 derniers arrivés donc c'était logique.

Fin prêts pour le début du cours, nous sommes descendus dans une petite salle en sous-sol, collée à une autre où 3 jeunes filles apprenaient le flamenco.Les jours suivants, nous sommes allées dans la grande salle principale, c'était royal. Le premier jour, nous nous sommes présentés tour à tour. Le prof aussi, lui s'appelle Philippe et il est accompagné d'une prof, Elizabeth.

La présentation culturelle et historique précède aux premiers pas des novices que nous étions et sommes encore à l'heure qu'il est, mais nous savons à présent que "bailar tango es caminar"!
Ainsi, nous nous sommes balancés des milliers de fois en seulement une semaine....les points d'appuis et le transfert du poids du corps sont les piliers de cette danse très stable et très "terre-ciel".
La répétition nous a permis de comprendre et de nous imprégner de toute cette ambiance du tango et de sentir le rythme pour le transmettre à l'autre avec des messages clairs de mouvements dissociés.
Tout cela nous conduit à dire que danser le tango c'est comme dans un couple, il faut "vouloir être à deux", être ensemble. La personne guidée doit toujours occuper l'espace qu'on lui laisse, toujours être face à son partenaire, "coeur à coeur" sinon on ne peut plus être ensemble. La personne guidée, doit toujours aller là où va son guideur, comme son ombre...c'est beau!

Au départ, nous avions entendu des noms d'artistes argentins avec des noms impossibles à retenir mais dont nous pouvons parler maintenant à force de les avoir entendu et même reconnu parfois. Par exemple Osvaldo Pugliese, le prof en est ferru, ou encore Carlos Gardel, l'orquesta tipico Victor, etc.

Et pour finir, concluons par un trait plus général mais qui pourrait être un dicton de danseur de bal : "toujours suivre le sens du bal, sinon c'est la bagarre!"

Et pour être "djeunz" on peut faire un jeu de mots presque un syllogisme (peu louable mais irrésistible) : comme le tango est un danse de bal et que le tango c'est de la marche, on peut dire que le tango, c'est de la bal...

En tout cas ce stage nous a plu et c'est dommage que le bal se perde au fil du temps parce que c'est convivial. Le fait de savoir danser telle ou telle danse permet de pouvoir danser avec tellement de gens, c'est fascinant. Le tango, comme d'autres danses traverse le temps et les frontières. Les codes d'une danse se transmettent et font que deux personnes, ou qu'elles aient appris à danser, peuvent s'y retrouver alors qu'elles ne se connaissent pas et n'ont pas forcément envie d'aller plus loin qu'une danse.

À conseiller à n'importe qui, la danse est vraiment à portée de tous surtout avec une bonne pédagogie, tout le monde en est capable. Ça vaut le coup de faire un petit effort, après le résultat est encourageant et les rencontres ouvrent l'esprit.

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